Loud Lary Ajust

En plaçant leur univers dans le Gullywood, mot valise entre gully (sale, urbain, brut) et Hollywood (la gloire, l’or, la domination culturelle), Loud Lary Ajust fait converger les paradoxes. Entre l’État-providence et le libre-marché, entre l’anglais et le français, entre le ludisme et l’authenticité, le trio est parfaitement harmonieux dans ses contradictions.

Les mots de Loud et Lary témoignent des hauts et les bas d’une jeunesse épicurienne et cynique ayant grandit dans les années 90, avec leurs propres drogues, leurs propres référents, leurs propres idéaux. Les musiques d’Ajust, inspirées par l’exubérance du rock et du rap américain, donnent le cadre parfait aux récits d’abus et de débauche.

Gullywood, c’est aussi un premier album, lancé en mai 2012 gratuitement sur Internet. La cohérence et la fraîcheur de l’exercice ont été reçus favorablement par la presse spécialisée et généraliste, qui l’ont salué comme une des meilleures sorties rap des dernières années. L’album a permis au trio de se produire sur scène partout au Québec et de participer à d’importants festivals, tels que les FrancoFolies de Montréal, le Festival de Musique Émergente en Abitibi et Osheaga Festival Musique et Arts.

Loud Lary Ajust sort début 2013 Gully Plus, un EP revisitant les pièces du premier album et réunissant quelques uns des artistes les plus en vue de l’heure, preuve de l’importance majeure du groupe au sein de la communauté musicale québécoise. Suivra en septembre de la même année Ô mon dieu, EP de six pièces originales qui vient cimenter la vision singulière de la formation et confirmer l’adage voulant que «Gullywood, c’était juste une pratique».